Passer au contenu

Panier

Votre panier est vide

Article: Endométriose et ménopause : ce que ça change

ménopause et endométriose, femme agée qui a mal et se tient la tete de douleur

Endométriose et ménopause : ce que ça change

Par Bertille FLORY, patiente experte, www.endholistic.fr

Un grand nombre de femmes atteintes d’endométriose attendent avec impatience la ménopause, car la plupart du temps, l’endométriose se calme avec la fin des cycles menstruels et des variations hormonales.

C’est d’ailleurs ce que disent la plupart des gynécologues lors des suivis : la ménopause « guérit » l’endométriose et les symptômes disparaissent à ce moment-là.

Il faut savoir que ce n’est pas toujours vrai.

En effet, les femmes qui ont des douleurs neuropathiques (nerfs lésés par les lésions d’endométriose) ou alors qui sont touchées par une hypersensibilisation à la douleur peuvent garder ces douleurs même après la ménopause. Et ce parce que ces douleurs ne sont ni d’origine hormonale ni d’origine inflammatoire. Ces douleurs sont directement en lien avec le système nerveux et la ménopause n’agit pas sur le système nerveux.

Par ailleurs, un grand nombre de femmes, qui ont plus ou moins réussi à mettre leurs symptômes d’endométriose, constate une recrudescence des douleurs et des autres troubles à l’approche de la ménopause, dans la période qu’on appelle pré-ménopause.

Qu’est-ce que la pré-ménopause et la péri-ménopause ?


La ménopause, qui correspond à la fin de la période durant laquelle une femme peut concevoir un enfant et à la fin définitive des menstruations, survient à la suite d'une diminution progressive de la synthèse de deux hormones reproductrices, les œstrogènes et la progestérone.

Cette diminution peut se faire sur plusieurs années (entre 2 et 5 ans) et peut intervenir à partir de l’âge de 35 ans.

Cette période se déroule en deux phases : la préménopause et la péri-ménopause, durant lesquelles les cycles menstruels deviennent complètement anarchiques en raison de la variabilité de plus en plus importante de la production de progestérone et d’œstrogènes.

Zoom sur la préménopause


La préménopause arrive aux alentours de la quarantaine. Le stock de follicules s’est amenuisé, ce qui cause des ovulations moins fréquentes ou de moins bonne qualité. Cela a pour effet direct une baisse de la synthèse de la progestérone (pour mémoire, la progestérone est secrétée par le corps jaune, le résidu dans l’ovaire du follicule qui a libéré l’ovocyte), ce qui cause une hyperœstrogénie (relative par rapport au niveau de la progestérone).

Les œstrogènes prolifèrent - et peuvent atteindre des taux extrêmement élevés - car ils ne sont plus bloqués par une sécrétion suffisante de progestérone. Cette surproduction d'œstrogènes (ou hyperœstrogénie relative) peut provoquer un syndrome prémenstruel intense. Il peut se caractériser par des seins gonflés et douloureux, un ventre gonflé, de l'anxiété… La baisse de progestérone peut également causer des règles douloureuses et abondantes.

La thyroïde peut également être affectée par ces changements hormonaux.

Zoom sur la périménopause


À la périménopause, la femme a épuisé son stock de follicules et cela engendre la fin de cycles menstruels équilibrés et stables.

La femme est peu à peu soumise à une alternance de cycles longs et courts.

En effet, avec le ralentissement de l'activité des ovaires, la femme souffre d'un manque d'œstrogènes (ou hypoestrogénie).

La production de progestérone, quant à elle, devient très faible. Pendant cette phase, une glande située dans le cerveau, l'hypophyse, stimule les ovaires de façon intense pour tenter de compenser la baisse de sécrétion. Les ovaires ne réagissant plus bien à ces ordres, les cycles deviennent aléatoires. 

Quel lien avec l’endométriose ?


L’endométriose est une maladie avec une composante hormonale. La progestérone et les œstrogènes jouent un rôle fondamental dans l’expression de la maladie (les symptômes) mais également dans l’évolution de la maladie (le développement ou la régression des lésions).

Les œstrogènes


Les lésions d’endométriose possèdent des récepteurs hormonaux qui font qu’elles sont très sensibles aux fluctuations hormonales et qu’elles s’épaississent et saignent en fonction de l’imprégnation hormonale de la femme. Elles évoluent comme la muqueuse de l’utérus qui s’épaissit sous l’effet des œstrogènes en première partie de cycle et saignent lors de la chute des hormones (progestérone et œstrogènes) à l’arrivée des règles.

Plus le taux d’œstrogènes est élevé (et encore plus quand il n’est pas suffisamment contrebalancé par une progestérone importante), plus les lésions peuvent grossir et s’épaissir rapidement. C’est le cas pour les lésions d’endométriose, mais aussi pour l’adénomyose. Les règles peuvent ainsi devenir très abondantes et l’inflammation augmenter fortement.

Comme à l’approche de la ménopause, la femme peut connaître des désordres hormonaux importants et notamment des niveaux d’œstrogènes très élevés jamais vécus auparavant, les lésions peuvent évoluer rapidement alors que ce n’était pas le cas jusque-là.

La progestérone


La progestérone est l’hormone anti-inflammatoire et cicatrisante dans le corps de la femme. Elle permet également d’équilibrer et de « réguler » l’impact des œstrogènes sur le corps. À l’approche de la ménopause, le taux de progestérone diminue fortement. Celle-ci ne va donc plus (ou plus suffisamment) jouer son action anti-inflammatoire et cicatrisante et son rôle de contrepoids des œstrogènes. L’inflammation peut augmenter, les symptômes se majorer et les lésions se développer.

 

Que faire quand l’endométriose revient à la ménopause ? Les leviers naturels


Pour limiter l’impact de l’arrivée de la ménopause sur l’endométriose, il va être important de bien suivre ces cycles (en symptothermie dans l’idéal) et de noter les évolutions qui se font jour pour soutenir de manière précise et adaptée son corps.

Les plantes qui soutiennent l’équilibre hormonal


À l’approche de la ménopause, il est essentiel d’adopter une stratégie globale pour accompagner les bouleversements hormonaux, particulièrement lorsqu’on vit avec de l’endométriose. Plusieurs pistes naturelles peuvent être envisagées pour soutenir le corps et réduire l’inflammation.

Certaines plantes adaptogènes comme l’ashwagandha ou la rhodiole peuvent aider à mieux gérer le stress et réguler l’axe hormonal. Des plantes plus ciblées comme le gattilier (Vitex agnus-castus) ou l’alchémille peuvent soutenir la production naturelle de progestérone, souvent déficitaire durant cette période. D’autres comme la sauge sclarée ou l’actée à grappes noires peuvent être utiles, mais doivent être utilisées avec prudence chez les femmes ayant une endométriose œstrogéno-dépendante.

 

L'alimentation anti-inflammatoire : un pilier essentiel


L’alimentation anti-inflammatoire reste un pilier central : riche en oméga-3, en antioxydants et pauvre en sucres raffinés, elle peut réellement contribuer à diminuer les douleurs. Une attention particulière à la santé intestinale et hépatique (notamment pour favoriser l’élimination des œstrogènes en excès) est également recommandée.

Découvrez dès maintenant nos articles sur l'endométriose et l'alimentation et comment les omega-3 dans l'alimentation peuvent vous soulager.

Les micronutriments utiles pendant la transition


Enfin, le soutien micronutritionnel peut être précieux : magnésium, zinc, vitamine B6, oméga-3 ou encore vitamine D jouent un rôle essentiel dans la modulation hormonale et nerveuse.

Un accompagnement personnalisé recommandé


L’accompagnement par un naturopathe, un médecin fonctionnel ou un nutritionniste spécialisé peut aider à trouver la juste combinaison selon son propre terrain, toujours en complément du suivi médical par un gynécologue et/ou un médecin généraliste.

Diagnostic Gyneika

Trouve la cure Gyneika faite pour toi

Le diagnostic est un questionnaire rapide et complet qui permet de déterminer la cure parfaite pour vous en fonction de vos préoccupations et de votre situation.

Rapide & sans engagement

Laisser un commentaire

Ce site est protégé par hCaptcha, et la Politique de confidentialité et les Conditions de service de hCaptcha s’appliquent.

Tous les commentaires sont modérés avant d'être publiés.

Les autres articles

Endomètre épais

Endomètre épais : causes, signes et examens

Un endomètre épais, c’est une muqueuse utérine qui semble plus dense que la normale. Cela peut être dû à votre cycle, à un déséquilibre hormonal ou à une pathologie bénigne. Dans certains cas, cela...

Lire l'article
ventre qui gonfle après manger jean fleur

Ventre qui gonfle après manger : comment y remédier ?

Avoir le ventre qui gonfle après manger, ce n’est pas juste une histoire de repas un peu copieux. Cela peut cacher un déséquilibre digestif ou une maladie chronique. Heureusement, en ajustant vos h...

Lire l'article
Ventre gonflé et dur comme une femme enceinte, pourquoi ?

Ventre gonflé et dur comme une femme enceinte, pourquoi ?

Comprendre les causes du ventre gonflé et dur comme une femme enceinte, notamment en lien avec l'endométriose, et découvrir les solutions pour soulager ce symptôme.

Lire l'article