

Par Bertille FLORY, patiente experte, www.endholistic.fr
Pour la femme atteinte d’endométriose, la peur de ne pas pouvoir concevoir se fait sentir à partir du jour où le diagnostic est posé. Le désir profond d’un enfant biologique peut ainsi devenir un facteur de stress supplémentaire dans une vie déjà compliquée par les complications liées à la maladie.
Pourtant, il faut rappeler que « seulement » 30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose connaitront des problèmes de fertilité dans leur parcours pour devenir maman et qu’il existe un grand nombre de solutions médicales et naturelles pour accroitre ses chances de connaitre ce bonheur si on le souhaite.
1. Pourquoi l’endométriose peut réduire la fertilité : causes et mécanismes
L’endométriose peut affecter la fertilité par plusieurs mécanismes. Les adhérences pelviennes, liées à l’inflammation ou à la chirurgie, modifient l’anatomie et la mobilité des organes reproducteurs, rendant difficile la rencontre de l’ovule et du spermatozoïde.
Les endométriomes ovariens, surtout s’ils sont volumineux ou bilatéraux, réduisent la réserve ovocytaire et, parfois, la chirurgie entraîne de nouvelles adhérences.
Des anomalies endocriniennes et ovulatoires sont également fréquentes. Certaines femmes n’ovulent pas ou présentent des ovulations de mauvaise qualité. Ces troubles peuvent être dus à des dysfonctionnements hormonaux ovarien, hypophysaire ou thyroïdien, ou à une hyperprolactinémie.
Ils entraînent des problèmes tels qu’une insuffisance de progestérone, une croissance folliculaire insuffisante ou des pics d’hormone lutéinisante irréguliers, compromettant l’ovulation et la préparation de l’endomètre à l’implantation.
L’environnement pelvien joue aussi un rôle : le liquide péritonéal des femmes atteintes contient des molécules inflammatoires (prostaglandines, cytokines, macrophages) qui peuvent altérer la qualité des gamètes, gêner leur transport ou nuire à l’implantation embryonnaire.
Une réceptivité endométriale réduite, liée à un déficit en intégrines essentielles, complique encore la nidation.
Des facteurs externes et psychologiques peuvent aussi intervenir. L’exposition à certains contaminants environnementaux comme les xénoestrogènes affecte la fertilité. Le stress, via l’augmentation du cortisol, peut réduire la production de progestérone, perturber l’ovulation et compromettre la phase lutéale, essentielle à l’implantation.
2. Endométriose et fertilité : les solutions naturelles qui augmentent vos chances de concevoir
Hygiène de vie et endométriose : un levier puissant pour stimuler la fertilité
Quand on vit avec l’endométriose et que l’on souhaite concevoir, il est essentiel de considérer son hygiène de vie comme un véritable levier de fertilité.
L’alimentation, la gestion du stress, un bon sommeil, du mouvement quotidien et la réduction des perturbateurs endocriniens dans notre environnement sont des leviers fondamentaux sur le chemin pour booster sa fertilité avec l’endométriose.
L’alimentation joue un rôle clé : privilégier une alimentation anti-inflammatoire riche en fruits et légumes colorés, en bonnes graisses (oméga-3, huile d’olive, poissons gras) et en protéines de qualité peut soutenir l’équilibre hormonal, réduire l’inflammation et favoriser une bonne qualité ovocytaire. De même, limiter le sucre raffiné, les produits ultra-transformés - riches en additifs comme les colorants et les conservateurs - et l’excès de produits laitiers ou de gluten peut contribuer à améliorer le confort digestif et hormonal.
La gestion du stress est un autre pilier : méditation, yoga doux, cohérence cardiaque ou simples moments de respiration consciente peuvent aider à apaiser le système nerveux, réduire l’inflammation et favoriser un meilleur équilibre hormonal, qui sont tous des piliers fondamentaux pour concevoir.
Le sommeil, souvent négligé, est pourtant un régulateur naturel de nos hormones. Viser un sommeil réparateur, dans une chambre calme et sans écrans, optimise le cycle menstruel et la qualité ovocytaire.
Le mouvement est aussi précieux : une activité physique régulière et adaptée (comme la marche, la natation ou le Pilates) favorise la circulation sanguine, réduit l’inflammation et soutient le métabolisme.
Enfin, limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens – présents dans certains cosmétiques, plastiques ou produits ménagers – peut aider à protéger l’équilibre hormonal et améliorer les chances de conception.
Prendre soin de ces différents aspects au quotidien, c’est offrir à son corps les meilleures conditions possibles pour accueillir une grossesse malgré les défis de l’endométriose.
L’hygiène de vie permet de jouer sur 4 grands leviers qui aident à booster sa fertilité :
- La réduction de l’inflammation
- L’amélioration de la qualité des ovocytes
- L’optimisation de l’équilibre hormonal
- L’augmentation de la mobilité des organes dans le petit bassin
Explorons-les plus en détails.
Réduire l’inflammation naturellement pour améliorer la fertilité avec l’endométriose
L’inflammation peut entretenir l’infertilité, notamment en altérant la qualité des ovocytes et l’implantation de l’embryon. Les sources d’inflammation dans notre vie actuelle sont multiples : alimentation désordonnée, stress, manque de sommeil, sport intensif non adapté, etc.
En agissant sur ces différents piliers de manière complètement naturelle, il est possible de faire drastiquement baisser l’inflammation dans le corps et d’optimiser sa fertilité.
Comment améliorer la qualité ovocytaire malgré l’endométriose
Souvent, l’endométriose est associée à une réserve ovarienne faible, mesurée par le taux d’AMH dans le sang. La réserve ovarienne correspond au stock d’ovocytes dont dispose une femme à un moment donné. Mais attention : les dernières recherches suggèrent que l’AMH reflète peut‑être davantage la qualité des ovocytes que leur quantité. C’est donc un indicateur à interpréter avec prudence.
Ce qui compte avant tout, c’est d’avoir des ovocytes en bonne santé. Chez les femmes atteintes d’endométriose, le stress oxydatif est souvent élevé, ce qui peut nuire à toutes les cellules du corps, y compris les ovocytes.
L’ovaire est un organe complexe : il abrite les ovocytes jusqu’à leur maturation et en libère un chaque mois, de la puberté à la ménopause. Pour que les ovocytes soient de qualité, plusieurs facteurs entrent en jeu, notamment l’alimentation. Manger de manière équilibrée et nutritive, plutôt que de se contenter de ce qui est rapide ou disponible, est essentiel pour soutenir la fonction ovarienne.
On peut également améliorer la qualité ovocytaire grâce à certains antioxydants. Parmi eux, le coenzyme Q10 et le myo-inositol sont particulièrement intéressants pour favoriser la santé des ovocytes et optimiser la fertilité.
Équilibre hormonal et endométriose : clés pour booster sa fertilité
Cela passe notamment par le fait de moins s’exposer aux perturbateurs endocriniens présents partout dans notre environnement. En effet, le grand nombre de produits chimiques auxquels l’être humain est exposé peut avoir des répercussions sur sa capacité à procréer. Les perturbateurs endocriniens miment l’action des œstrogènes et sont responsables de différents troubles de la fertilité, et ce, particulièrement chez la femme atteinte d’endométriose.
La progestérone est l’hormone clé qui prépare l’utérus à accueillir l’embryon et soutient les premiers stades de la grossesse. Optimiser son taux de progestérone pour avoir un bon équilibre progestérone-œstrogène est aussi fondamental, car bien souvent les femmes atteintes d’endométriose sont également atteintes d’hyperœstrogénie. Cela est possible grâce à la prise de plantes, de complément alimentaire comme Endobalance et une excellente hygiène de vie en matière de stress et de sommeil.
Il convient enfin également de faire pratiquer un bilan thyroïdien, car les hormones thyroïdiennes jouent un grand rôle dans la fertilité et le bon développement de la grossesse.
Endométriose : comment libérer les adhérences et favoriser la conception naturellement
En mettant son corps en mouvement de manière douce, que ce soit seule ou accompagnée d’un professionnel, il est possible d’agir de manière naturelle sur les adhérences pour les assouplir et augmenter la mobilité des organes. Une pratique régulière de yoga, de l’ostéopathie, de la kinésithérapie avec des professionnels qualifiés peuvent être de bonnes ressources.

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