Qu'est-ce que l'endométriose diaphragmatique ?

Parmi les nombreux types d’endométriose, l’endométriose diaphragmatique reste l’une des plus rares et méconnues. Elle touche pourtant des femmes qui, souvent, ne comprennent pas l’origine de leurs douleurs thoraciques cycliques.

Cette forme se manifeste lorsque des cellules semblables à celles de la muqueuse utérine se logent sur le diaphragme, une zone peu explorée au moment du diagnostic.

Définition de l’endométriose diaphragmatique

L’endométriose diaphragmatique est une forme d’endométriose extra-pelvienne rare, qui se développe sur le diaphragme, ce muscle essentiel à la respiration. 

Comme dans l’endométriose pelvienne, les tissus réagissent aux variations hormonales du cycle menstruel, provoquant douleurs et inflammations. 

Ces lésions peuvent être abdominales ou thoraciques, parfois découvertes par hasard lors d’une cœlioscopie. Elles touchent majoritairement le côté droit du diaphragme et peuvent entraîner des douleurs à l’épaule, au cou ou dans le haut de l’abdomen.

Dans les cas graves, un pneumothorax ou un hémothorax peut survenir.

Les symptômes de l’endométriose diaphragmatique

Les signes peuvent passer inaperçus ou être confondus avec d'autres troubles. Certaines femmes ressentent des douleurs thoraciques ou dans l’épaule droite, parfois des difficultés respiratoires, notamment au moment des règles. 
Ces symptômes peuvent s'ajouter à d'autres manifestations typiques : douleurs pelviennes, fatigue chronique ou douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie). L’intensité varie selon les cycles.

Comment diagnostiquer l’endométriose diaphragmatique ?

Le diagnostic repose souvent sur un scanner thoracique, recommandé en première intention. Il peut révéler des signes comme des nodules, des bulles ou des opacités, souvent plus visibles pendant les règles. 
Ces images évoluent au fil du cycle menstruel, ce qui donne un indice précieux pour orienter le diagnostic. L’IRM, quant à elle, est moins efficace pour détecter une atteinte pulmonaire, mais reste utile en cas de suspicion d’endométriose diaphragmatique, notamment si elle s’accompagne d’endométriose pelvienne ou sous péritonéale.

Quels traitements pour l’endométriose diaphragmatique ?

Les traitements sont similaires à ceux des autres formes d’endométriose profonde : hormonothérapie pour limiter les poussées inflammatoires, et chirurgie en cas de lésions douloureuses ou étendues. 
Une prise en charge pluridisciplinaire est souvent nécessaire, surtout si d'autres formes coexistent, comme l’endométriose ombilicale, pariétale ou même thoracique. Chaque femme aura une solution adaptée à sa situation.

Découvre aussi notre article sur les opérations quand on a de l'endométriose.

Les questions que vous vous posez souvent sur l’endométriose diaphragmatique : 

Avant d’avoir un diagnostic clair, il est normal de se sentir un peu perdue face à des douleurs inhabituelles ou mal localisées. L’endométriose diaphragmatique soulève souvent beaucoup de questions, surtout parce qu’elle reste encore peu connue. 
Voici quelques réponses simples pour mieux comprendre ce que vous vivez et oser en parler plus facilement.

Quels sont les symptômes de l'endométriose diaphragmatique ?

Douleurs dans l’épaule ou le thorax, surtout pendant les règles, parfois associées à des troubles respiratoires. Ces douleurs peuvent irradier dans le bras et s’accompagner d'autres signes comme la fatigue ou les douleurs pelviennes.

Quelle est la forme la plus grave d'endométriose ?

L’endométriose profonde est souvent considérée comme la plus grave, car elle infiltre les tissus en profondeur et peut toucher plusieurs organes, entraînant des douleurs intenses et des complications digestives, urinaires ou respiratoires.

Quelle est la gravité de l’endométriose diaphragmatique ?

Rare, l’endométriose diaphragmatique peut être grave si elle atteint aussi les poumons ou gêne la respiration. Sa prise en charge reste complexe, car elle est souvent diagnostiquée tardivement, parfois avec des douleurs invalidantes. 
D’où l’importance de consulter son médecin et d’en parler avec un professionnel de santé dès que possible.