Le PEA et ses bienfaits pour l’endométriose

Face aux douleurs, troubles digestifs, anxiété et fatigue liés à l’endométriose, les solutions conventionnelles ne suffisent pas toujours.

Le PEA, une molécule naturelle aux puissantes propriétés anti-inflammatoires et analgésiques, pourrait offrir un soutien précieux aux femmes atteintes de cette maladie.

Décryptage de ses bienfaits et de son potentiel.

 

Le PEA, une molécule naturelle aux multiples bienfaits

Le PEA (acronyme de palmitoyléthanolamide) est une molécule fabriquée naturelle par le corps humain dans les membranes cellulaires à partir d’un acide gras. On dit que le PEA est une substance endogène.

Il fait partie du système endocannabinoïde, un ensemble de récepteurs cellulaires et de molécules situés dans notre corps qui régulent de nombreux processus physiologiques.

Amide d’acide gras saturé à chaîne longue, il est sécrété naturellement par le corps en réponse aux lésions cellulaires, par exemple en situation de stress (psychologique ou physique), en cas d’infection (bactérienne ou virale, rhinite ou de grippe), d’inflammation variée, de traumatisme, d’allergies, de douleur, de pathologies cardiaques et rénales, d’obésité. Il joue également un rôle protecteur.

Il est présent dans l’alimentation en faible quantité, notamment dans les jaunes d'œufs, les abats, le soja et certaines huiles végétales. Il fut découvert en 1957.

Depuis, des centaines d’études ont été réalisées sur le sujet du PEA, et ont démontré ses propriétés anti-inflammatoires, analgésiques, neuroprotectrices et modulatrices de l’immunité.

Ses propriétés sont particulièrement intéressantes pour l’endométriose, dont les symptômes sont nombreux et variés.

L'endométriose : une maladie aux symptômes variés et invalidants

En tant que maladie chronique multisystémique, l’endométriose se manifeste par de nombreux symptômes différents :

- Des douleurs : avant les règles (syndrome pré-menstruel), pendant, mais aussi à tout moment du cycle menstruel, au niveau du ventre, mais également dans d’autres parties du corps, comme le bas du dos, les jambes ou les épaules (en cas de lésions sur le diaphragme)

- Des troubles digestifs : un sentiment de ventre gonflé comme une femme enceinte

- Des troubles urinaires

- Des difficultés à concevoir, car l’endométriose peut affecter la fertilité.

- De la fatigue chronique : liée à l’inflammation, mais également liée aux troubles du sommeil engendrés par les douleurs et par les autres symptômes (anxiété et troubles urinaires notamment)

Face à ces différents symptômes, les options dont disposent actuellement les médecins (traitements hormonaux, traitements anti-douleurs et chirurgie) ne sont pas toujours suffisantes pour améliorer la qualité de vie des femmes qui sont atteintes de la maladie.

En raison de ces différentes propriétés, le PEA est une piste intéressante en complément des solutions proposées par la médecine conventionnelle.

Un soutien étudié et reconnu

Plusieurs études scientifiques ont démontré que le PEA possède des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques (antidouleur), tout en soutenant le système immunitaire.
Grâce à ses effets sur l’inflammation et la gestion de la douleur, il pourrait être un soutien complémentaire aux traitements existants pour l’endométriose.

Le PEA face à l’endométriose : une solution prometteuse

Le PEA a montré son utilité générale sur un grand nombre des symptômes vécus par les femmes atteintes d’endométriose. Il permet d’aider à gérer les douleurs pelviennes, les douleurs de règle, les douleurs pendant les rapports et les douleurs en allant à la selle.

Différentes études ont été réalisées spécifiquement sur des femmes atteintes d’endométriose pour connaître les effets du PEA. Ainsi une étude italienne réalisée en 2013 a montré des résultats statistiquement significatifs chez les femmes atteintes d’endométriose en ce qui concerne :

- les douleurs pelviennes,

- la dysménorrhée

- la dyspareunie

Cette étude indique que le « PEA pourrait être considéré comme un complément efficace des thérapies analgésiques conventionnelles dans la prise en charge des douleurs pelviennes liées à l'endométriose.

De même, une autre étude italienne réalisée sur une petite cohorte en 2019, a montré que toutes les patientes atteintes d’endométriose ayant pris du PEA avaient montré une amélioration significative de :

- la douleur pelvienne chronique,

- la dyspareunie profonde (douleurs pendant les rapports),

- la dysménorrhée (douleurs pendant les règles),

- la dyschésie (douleurs en allant à selle),

- ainsi que de la qualité de vie et du bien-être psychologique.

Les bienfaits du PEA sur d’autres troubles retrouvés chez les femmes atteintes d’endométriose

Au-delà de ces études spécifiques à l’endométriose, il existe un très grand nombre d’autres études réalisées dans le cadre d’autres pathologies montrant l’efficacité du PEA sur les douleurs neuropathiques, sur l’inflammation, les troubles digestifs, l’anxiété et la dépression et sur les troubles du sommeil, qui sont tous des symptômes que l’on retrouve aussi chez les femmes atteintes d’endométriose. 

Des propriétés anti-inflammatoires et de soulagement des douleurs chroniques

Le PEA agit en modulant la réponse inflammatoire de l'organisme. Il interagit notamment avec un récepteur appelé PPAR-alpha, qui joue un rôle clé dans le contrôle de l'inflammation.

Un effet analgésique par la modulation de la perception de la douleur

Le PEA influence la manière dont le corps perçoit la douleur, en agissant sur les cellules nerveuses et les cellules immunitaires impliquées dans la transmission des signaux douloureux.

Un effet sur les douleurs de règles

Après 10 jours de prise, le PEA permet d’apaiser les douleurs de règles (dysménorrhée), selon une étude clinique italienne réalisée en 2015.

Des propriétés prouvées sur le soulagements des troubles digestifs : syndrome de l’intestin irritable, microbiote et perméabilité intestinale.

D’après une étude menée chez des patients souffrant du syndrome du colon irritable, le PEA s’est révélé comme un vecteur de réduction de douleurs ressenties.

D’autres études ont également montré que le PEA a également des effets positifs au niveau du microbiote intestinal.

Il interviendrait aussi au niveau de la perméabilité intestinale, en réduisant la perméabilité des jonctions intestinales pour empêcher l’entrée de microbes intestinaux pathogènes dans la circulation, provoquant par la suite une inflammation d’organes périphériques tels que le foie.

Lutte contre l’anxiété, la dépression et le stress

Une étude a démontré que le PEA exerçait des propriétés antidépressives et anxiolytiques sur différents modèles d’animaux souffrant de dépression. Les antidépresseurs ont également le pouvoir d’augmenter le niveau de PEA au niveau cérébral, et suggérer par ce fait, le rôle neuroprotecteur du PEA au cours d’épisodes dépressifs. (Source)

Améliore l'endormissement

Concernant les troubles du sommeil, le PEA permet de réduire la latence d'endormissement, ainsi que le temps nécessaire pour se sentir complètement éveillé et d’améliorer la cognition au réveil. Il n’a en revanche pas d’impact sur la qualité ou la quantité de sommeil. (Source)

Des effets potentiels sur les mécanismes de développement de l’endométriose ?

Le PEA ayant également une activité régulatrice de l’immunité et agissant en soutien à la réparation des tissus, il pourrait également avoir un intérêt sur les mécanismes de développement de l’endométriose.

Ainsi, une étude italienne réalisée en 2016 a montré que le PEA, associé à la polydatine (resvératrol spécifique aux fruits rouges), pourrait être utilisé pour inhiber le développement des lésions d’endométriose chez les rates.

De nouvelles études scientifiques sont nécessaires pour confirmer ces propriétés sur les lésions d’endométriose chez les femmes.

Pour aller plus loin sur les bienfaits du PEA : Fabien Piasco, PEA, la panacée nutraceutique, Médicatrix

Le Palmitoyléthanolamide (PEA), molécule de signalisation, capable de réguler le comportement des mastocytes et cellules microgiliales, va de par son activité, réduire l’hypersensibilisation lié à la douleur.

Cette molécule se positionne comme une opportunité de traitement complémentaire aux médications classiques, qui se révélaient jusqu’alors assez inefficaces dans la prise en charge de cette maladie.

L’organisme dispose de divers systèmes qui l’aident dans sa régulation et le maintien de son bon état de fonctionnement de ses systèmes nerveux, circulatoires, immunitaires ou encore hormonaux, entre autres intérêts comme la communication intra et intersystèmes.

Dans les années 1990, les scientifiques ont découvert un nouveau système de l’organisme : le système endocannabinoïde (SEC).

Il contribue à réguler la douleur, l’inflammation, l’appétit, l’humeur, la température corporelle, l’immunité, la réponse au stress, les dommages liés aux dommages causés par les UV…

Comme son nom l’indique, le système endocannabinoïde a été découvert grâce au cannabis. Le SEC répond à l’activation de trois catégories de cannabinoïdes :

• Les endocannabinoïdes
• Les endocannabinoïdes-­like
• Les phytocannabinoïdes.

Le PEA appartient à la deuxième catégorie tandis que le THC (responsable de l’effet psychoactif du cannabis) et le CBD (cannabidiol, le composant principal du cannabis thérapeutique) appartiennent à la troisième catégorie. PEA et CBD ont des modes d’action très similaires.

Activité anti-inflammatoire

L’activité anti-inflammatoire du PEA a été confirmée scientifiquement sur divers animaux et divers œdèmes, comme celui de la patte de la souris ou de l’oreille, la colite, ou encore sur divers irritants appliqués localement.

Les scientifiques ont identifié deux approches de l’action anti-inflammatoire. Pour la première, le PEA inhibe aussi bien l’activation de cellules immunitaires, telles que les mastocytes, que la libération de substances comme l’histamine ou les cytokines inflammatoires. Pour la seconde approche, le PEA stimulerait une protéine, le PPAR-alpha (que l’on retrouve notamment dans le foie, le cœur, les muscles, les tissus adipeux) qui, par un mécanisme complexe, bloque la cascade inflammatoire.

Il ne provoque aucun effet secondaire, aucune accoutumance et il n’existe pas de risque de surdosage pour la simple raison que l’organisme est doté d’un système régulateur des taux de PEA.

Le PEA éventuellement présent en excès est dégradé, transformé et recyclé. Des atouts qu’on ne peut pas ignorer !

De nouvelles études ciblent les effets antidépresseurs et un rôle protecteur contre les effets néfastes de l’anxiété et du stress ainsi que ses effets bénéfiques sur la mémoire et sur l’autisme.

Les doses généralement préconisées vont de 600 à 1 200 mg/jour (selon la sensibilité de chacun et l’intensité des douleurs), à prendre en trois prises au cours des repas pendant les deux premiers mois, puis diminuer les doses d’un tiers les deux mois suivants et enfin finir avec 300 ou 400 mg pendant un mois.

Le PEA, la solution complémentaire prometteuse

Le PEA ne remplace pas un traitement médical, mais il peut être un vrai soutien pour soulager la douleur, améliorer le bien-être et réduire l’inflammation.

Grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et antalgiques, son action sur le stress et le sommeil, et son effet positif sur le système digestif, le PEA représente une piste prometteuse pour améliorer votre quotidien et mieux gérer les symptômes, en complément des solutions médicales existantes.

C’est pourquoi il peut être un complément alimentaire pour l’endométriose intéressant aux traitements classiques.

Si vous cherchez une alternative naturelle pour mieux vivre avec l’endométriose, il peut être intéressant d’en parler avec un professionnel de santé ou de contacter Camille, notre patiente experte.