
Article: PEA pour les Douleurs Neuropathiques causées par l'Endométriose

Les douleurs neuropathiques de l’endométriose, souvent méconnues, touchent près de 40 % des patientes. Ces douleurs intenses et difficiles à traiter résultent d’une atteinte nerveuse. Face aux limites des traitements classiques, le PEA, une molécule naturelle, pourrait offrir une alternative prometteuse.
Qu’est-ce que les douleurs neuropathiques de l’endométriose ?
La douleur est un des principaux symptômes de l’endométriose. Entre 50 et 90 % des femmes qui vivent avec la maladie déclarent ressentir des douleurs.
Pour ces femmes, l’intensité de la douleur est en moyenne de 7,8/10 selon l’Enquête sur le parcours des femmes souffrant d’endométriose réalisée par EndoFrance en lien avec Gédéon Richter et Ipsos.
D’ailleurs, il n’y a pas une seule douleur, mais plusieurs types de douleurs liées à l’endométriose, qui varient selon les personnes et peuvent toucher différentes zones du corps.
Certaines femmes ressentent un ventre dur et gonflé, comme si leur abdomen était sous pression, tandis que d’autres souffrent de dyspareunie, ces douleurs qui surviennent pendant ou après les rapports sexuels.
Les douleurs d’endométriose protéiformes
Avec l’endométriose, on distingue trois types de douleurs :
- Les douleurs nociceptives : elles recouvrent toutes les douleurs associées aux phénomènes d’inflammation. Elles comprennent la congestion, les spasmes et les crampes par exemple.
- Les douleurs nociplastiques : ce sont des douleurs qui apparaissent sans lésion identifiable (qu’il n’y en ait pas ou qu’il n’y en ait plus après une chirurgie par exemple). Elles sont considérées comme une dérégulation du système nerveux
- Les douleurs neuropathiques : ce sont des douleurs en lien avec les nerfs centraux ou périphériques.
Les douleurs neuropathiques associées à l’endométriose touchent environ 40 % des personnes atteintes de cette maladie. (Source : The conversation)
Les douleurs neuropathiques, des douleurs d’endométriose très difficiles à soulager
Les douleurs neuropathiques se manifestent souvent par des sensations comme des décharges électriques, des coûts de couteau, des coups de poignard ou alors par des sensations de brûlure, de froid, mais aussi par des picotements, des élancements, des engourdissements, des fourmillements, des irradiations.
Ces douleurs peuvent être ressenties de manière ponctuelle ou de manière permanente.
Une douleur neuropathique est une douleur qui touche directement le système nerveux, et plus particulièrement les nerfs. Cette douleur peut également survenir même si une lésion a disparu ou à cause d’un dysfonctionnement du système nerveux lui-même.
Avec l’endométriose, les nerfs peuvent être touchés de différentes façons :
- les lésions peuvent toucher les nerfs
- les saignements des lésions d’endométriose qui se répètent à chaque menstruation peuvent irriter les nerfs situés à la proximité des lésions et générer des douleurs
- les adhérences peuvent générer des accolements d’organe qui viennent pincer/coincer les nerfs.
Parmi les nerfs qui peuvent être touchés par l’endométriose et ainsi être à l’origine de douleurs neuropathiques, on retrouve le plus souvent :
- les douleurs qui touchent le « nerf pudendal » qui est le nerf qui relie l’anus au clitoris
- les douleurs qui touchent le nerf sciatique. Une lésion d’endométriose au contact du nerf sciatique est une localisation rare de la maladie. Une revue de la littérature anglo-saxonne réalisée en 2003 recensait environ 70 cas en tout.
- les douleurs qui touchent les nerfs responsables de la miction : cette lésion peut engendrer des douleurs au moment d’uriner ou de fréquentes envies d’uriner et qui peut faire penser à une cystite causée par l'endométriose, mais sans l’infection.
Ce sont des douleurs très difficiles à soulager. Sur le plan pharmacologique, la douleur neuropathique répond mal aux antalgiques et aux anti-inflammatoires et nécessite la prescription, en première intention, de certains antiépileptiques et/ou de certains anti-dépresseurs.
Face aux difficultés à trouver un traitement efficace pour ce type de douleurs, la science s’est intéressée aux bienfaits du PEA.
Le PEA pour les douleurs d’endométriose neuropathiques
Le palmitoyléthanolamide (PEA) est une molécule naturellement produite par le corps et impliquée dans le système endocannabinoïde. Il est sécrété en réponse aux lésions cellulaires, au stress, aux infections, aux inflammations.
Elle a des propriétés anti-inflammatoires et neuro-protectrices. On en trouve en faible quantité dans certains aliments comme les jaunes d'œufs, les abats et le soja.
Quelle est l’action du PEA sur les douleurs neuropathiques selon la science ?
Le palmitoyléthanolamide (PEA) est capable de réguler le comportement des mastocytes et cellules microgiliales, va grâce à son activité, réduire l’hypersensibilisation liées à la douleur.
Ce mode de fonctionnement a un impact sur les douleurs de type inflammation, mais aussi sur les douleurs neuropathiques. Le palmitoyléthanolamide (PEA) est prescrit dans la gestion de la douleur neuropathique depuis plus de 20 ans (Etude PubMed).
Différentes études montrent l’efficacité du PEA dans le soulagement des douleurs neuropathiques.
L’une de ces études a été menée, en 2015, par Jan M. Keppel Hesselink et David J. Kopsky à l’Institut pour la douleur neuropathique, aux Pays-Bas, auprès de 636 personnes, souffrant de douleurs sciatiques (Etude PubMed).
Âgées de 19 et 72 ans, celles-ci ont été réparties en trois groupes : le premier a reçu un placebo, le second a reçu une dose quotidienne de 300 mg de PEA et le troisième a reçu une dose quotidienne de 600 mg.
Les chercheurs ont très clairement mis en évidence une réduction de la douleur perçue chez les personnes supplémentées ainsi qu’une amélioration de leur qualité de vie. D’après ces résultats, plus la dose quotidienne en PEA est élevée, plus les améliorations sont significatives.
Une autre étude réalisée en 2024 a résumé les publications des 15 dernières années sur ce sujet et montré la pertinence de l’utilisation du PEA dans la prise en charge des douleurs neuropathiques.
Le Docteur Claire Chauffour-Ader, Responsable de la consultation douleur chronique et des soins de support à l’Hôpital Joseph Ducuing à Toulouse, a rédigé un article sur l’utilité du PEA dans la prise en charge des douleurs neuropathiques.
Elle y explique que dans « l'organisme, le PEA agit sur certains récepteurs nerveux afin de moduler leur réponse lorsque les nerfs sont en état d'hyperexcitabilité. Son action permet de calmer les inconforts, les élancements et sensibilités ressentis, permettant à l'organisme de retrouver une sensation de bien-être.
Son intérêt dans le traitement des douleurs neuropathiques, généralement très difficiles à soulager, est de plus en plus étudié. Ces douleurs neuropathiques sont celles que l’on retrouve en particulier dans le diabète, les hernies discales avec sciatique, le zona, l’herpès, les complications neurologiques de certaines chimiothérapies…
De même, il peut participer au soulagement de douleurs pelviennes, notamment celles liées à l’endométriose, dont le traitement demeure encore imparfait.”
Le PEA constitue donc une opportunité de traitement complémentaire aux médications classiques, comme un des composants d’une « approche thérapeutique multimodale », c’est-à-dire combinant plusieurs traitements (médicamenteux et/ou non médicamenteux) ou peut être utilisé seul.
Comment intégrer le PEA dans son quotidien ?
Le PEA peut être intégré au quotidien sous forme de compléments alimentaires pour lutter contre l’endométriose, disponibles en capsules, poudres ou comprimés. Le dosage recommandé varie généralement entre 300 et 1 200 mg par jour, à adapter en fonction des besoins et des recommandations d’un professionnel de santé.
Pour optimiser son efficacité, il est intéressant de l’associer à d’autres compléments anti-inflammatoires comme les oméga 3, la curcumine ou encore la quercétine, qui potentialisent son action contre les douleurs neuropathiques.
Adopter une alimentation anti-inflammatoire, riche en légumes, bonnes graisses et pauvre en sucres raffinés, peut également renforcer ses effets. De plus, une activité physique douce (yoga, marche, natation) et une bonne gestion du stress (méditation, sophrologie) favorisent une diminution de l’inflammation chronique.
Concernant les précautions d’usage, le PEA est généralement bien toléré, mais il est recommandé d’éviter son utilisation chez les femmes enceintes ou allaitantes en raison du manque d’études sur ces populations.
Il peut également interagir avec certains traitements médicamenteux, d’où l’importance de demander conseil à un professionnel de santé avant de commencer une supplémentation.

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