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Article: Endométriose et stress : un facteur aggravant

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Endométriose et stress : un facteur aggravant

Par Bertille FLORY, patiente experte, www.endholistic.fr

« Vous souffrez d’endométriose, et vous sentez que le stress empire vos symptômes ? Vous n’êtes pas seule. »

De nombreuses femmes touchées par la maladie constatent une aggravation des symptômes de l’endométriose en période de stress. Douleurs, fatigue, troubles digestifs et urinaires et infertilité sont alors amplifiés. Chez certaines, le stress peut même déclencher une crise d’endométriose.

Comprendre les liens entre stress et endométriose est essentiel pour mieux gérer la maladie au quotidien.

Qu’est-ce que le stress chronique ?

Le stress chronique est un état de tension psychologique prolongée, qui survient lorsque les mécanismes naturels de régulation du stress sont sollicités de manière excessive et durable. 

Contrairement au stress aigu, qui est ponctuel, le stress chronique s’installe dans le temps, souvent de manière insidieuse. Il peut être lié à des facteurs émotionnels (charge mentale, conflits, anxiété), environnementaux (pression professionnelle, incertitudes financières) ou encore physiologiques, comme la douleur chronique.

Dans ce contexte, le corps reste en état d’alerte permanent, ce qui épuise progressivement ses ressources adaptatives.

Sur le plan biologique, le stress chronique active en continu l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), entraînant une sécrétion excessive de cortisol, l’hormone du stress. Cette surproduction perturbe de nombreuses fonctions de l’organisme, dont le sommeil, le système immunitaire, la digestion et l’équilibre hormonal.

Il en résulte une inflammation de bas grade qui est reconnue comme un facteur aggravant de nombreuses pathologies chroniques, dont l’endométriose.

Chez les personnes atteintes d’endométriose, le stress chronique peut être à la fois une cause et une conséquence de la maladie. La douleur persistante, additionnée aux autres symptômes comme les troubles digestifs, l’infertilité ou la fatigue, mais aussi l’errance diagnostique et l’impact sur la qualité de vie sont autant de facteurs de stress émotionnel et psychique. Ce cercle vicieux, où symptômes et stress s’auto-alimentent, mérite une attention particulière. 

Les impacts du stress sur les symptômes d’endométriose

Amplification des douleurs

Le stress chronique agit comme un véritable catalyseur des douleurs liées à l’endométriose. D’abord émotion, le stress se traduit ensuite dans le corps. Cette émotion déclenche une cascade physiologique bien réelle. Soumis à un stress répété, le corps libère des hormones comme le cortisol et l’adrénaline, qui, à long terme, dérèglent la réponse immunitaire. Ce déséquilibre favorise un état inflammatoire persistant, déjà bien présent dans l’endométriose. 

Inflammation et douleurs : un cercle vicieux

L’endométriose est une pathologie où l’inflammation joue un rôle central. Les lésions d’endométriose sécrètent des cytokines pro-inflammatoires qui sensibilisent les terminaisons nerveuses, rendant les douleurs plus intenses. Le stress amplifie cette inflammation, ce qui intensifie la perception de la douleur.

Et plus la douleur est forte, plus elle devient source d’anxiété, générant… encore plus de stress. Ce cercle vicieux entretient une souffrance physique et émotionnelle durable, qui impacte profondément la qualité de vie.

La peur de la douleur : quand le cerveau anticipe et amplifie

Il est désormais bien établi que la peur de la douleur peut, à elle seule, augmenter la douleur. Ce phénomène, appelé anticipation anxieuse, est fréquent chez les personnes atteintes d’endométriose. À force de vivre avec des crises douloureuses imprévisibles, le cerveau finit par se mettre en alerte constante.

Cette hypervigilance augmente la sensibilité centrale : le système nerveux devient plus réactif, même à des stimuli normalement indolores. Résultat : on a mal… plus souvent, plus fort, et parfois sans cause identifiable.

Stress, tensions musculaires et douleurs pelviennes : une connexion corporelle

Le stress ne se manifeste pas uniquement par des pensées envahissantes : il s’inscrit aussi dans le corps, notamment par des tensions musculaires involontaires. Chez les femmes atteintes d’endométriose, ces tensions se localisent fréquemment dans la zone pelvienne, les lombaires ou les muscles du plancher pelvien. Or, une musculature contractée de manière chronique peut accentuer les douleurs déjà présentes, limiter la mobilité et aggraver la sensation de crampes.

Augmentation des troubles digestifs et du ventre gonflé

Le stress est avant tout une réponse naturelle de l’organisme face à une menace perçue. Cette réaction archaïque, régie par le système nerveux autonome, mobilise toutes les ressources du corps pour assurer la survie : accélération du rythme cardiaque, hausse de la vigilance, libération d’adrénaline et de cortisol.

Mais dans ce contexte, le corps doit faire des choix. Et la digestion, considérée comme non prioritaire en situation d’urgence, est reléguée au second plan. Résultat : le système digestif ralentit, parfois même jusqu’à s’arrêter temporairement.

Vous l’avez d’ailleurs peut-être remarqué : en situation de stress, on a très souvent le ventre gonflé et dur, des diarrhées ou des ballonnements.

Une baisse des sécrétions digestives qui perturbe l’assimilation

Sous l’effet du stress chronique ou répété, les sécrétions gastriques, biliaires et pancréatiques diminuent. Ce déficit compromet une digestion optimale, provoquant des ballonnements, des lourdeurs après les repas, voire de la constipation ou des diarrhées et même de l’endobelly, le ventre gonflé chez les femmes atteintes d’endométriose.

Un déséquilibre du microbiote intestinal

Le stress influence également l’équilibre du microbiote intestinal, les bactéries milliards de notre intestin. En période de stress, la perméabilité intestinale tend à augmenter, favorisant le passage de molécules indésirables dans la circulation sanguine et alimentant une inflammation de bas grade.

De plus, le déséquilibre entre les bactéries bénéfiques et pathogènes peut s’accentuer, contribuant à des troubles comme le syndrome de l’intestin irritable ou l’endobelly.

Fatigue et troubles du sommeil accrus

La fatigue dans l’endométriose ne s’explique pas uniquement par la douleur ou la charge mentale et les nombreux rendez-vous médicaux. Le stress chronique agit aussi directement sur cette fatigue. En maintenant l’organisme en alerte, il empêche la récupération optimale.

De plus, un stress prolongé altère le fonctionnement mitochondrial – les « centrales énergétiques » des cellules – limitant la production d’énergie cellulaire. Résultat : une sensation d’épuisement persistant, même en l’absence d’effort physique intense.

Stress et troubles du sommeil : un cercle vicieux

Le stress affecte directement la qualité du sommeil. Chez les femmes atteintes d’endométriose, l’endormissement est souvent difficile, les réveils nocturnes fréquents, et le sommeil peu réparateur. Le cortisol, s’il est élevé le soir, empêche la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. De plus, les douleurs pelviennes, souvent exacerbées la nuit, amplifient l’activation du système nerveux sympathique, empêchant le relâchement nécessaire à un sommeil profond.

Troubles de la fertilité plus importants

Lorsque le corps est soumis à un stress prolongé, il réagit comme s’il était en danger imminent. Ce mécanisme ancestral mobilise toutes les ressources pour faire face à la menace, réelle ou perçue, en mettant de côté les fonctions non essentielles à la survie immédiate, dont la reproduction. Le système hypothalamo-hypophyso-gonadique, qui orchestre la fertilité, est alors mis en veille. Cette inhibition temporaire peut devenir chronique si le stress persiste, impactant l’équilibre hormonal et la capacité à concevoir.

Un déséquilibre hormonal aux effets multiples

Le premier impact du stress pour la fertilité des femmes atteintes d’endométriose est lié à l’inflammation. Le stress chronique s’accompagne souvent d’une inflammation de bas grade, moins visible mais délétère à long terme. Lorsqu’on est stressée, le corps produit davantage de cortisol, une hormone qui joue un rôle clé dans la gestion de l’inflammation. Une production excessive de cortisol peut entraîner une augmentation de l’inflammation dans le corps, ce qui aggrave l’inflammation et a de facto un impact sur la qualité des ovocytes, sur l’environnement dans lequel arrive le spermatozoïde, mais aussi sur la qualité de la nidation pour l’œuf fécondé.

Le deuxième impact est lié à l’équilibre hormonal féminin. Le stress influence négativement la production d’œstrogènes et de progestérone. En effet, il peut réduire la production de progestérone, hormone essentielle à la nidation de l’embryon.

En effet, la progestérone est produite avec la prégnénolone, la même hormone précurseur que celle utilisée par le corps pour produire le cortisol. Donc un excès de cortisol peut perturber la production de progestérone et avoir une incidence négative sur l’équilibre hormonal féminin.

Le stress affecte également l’équilibre du microbiote vaginal et intestinal, deux écosystèmes qui jouent un rôle dans la régulation hormonale et la protection de l’environnement reproductif.

Des pistes concrètes pour rompre le cycle stress-symptômes d’endométriose

Il n’est pas toujours possible d’éliminer le stress, mais on peut apprendre à le réguler.

Des approches comme la méditation de pleine conscience, le yoga pour l'endométriose, la cohérence cardiaque ou encore la thérapie cognitive et comportementale ont montré des bénéfices concrets chez les femmes atteintes d’endométriose.

De plus, certains compléments alimentaires à base d’oméga-3, de magnésium ou d’extraits de plantes adaptogènes, comme l’ashwaganda ou la rhodiole, peuvent aider à moduler la réponse au stress.

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