Adénomyose : les symptômes à reconnaître

L’adénomyose est une pathologie gynécologique encore peu connue, qui touche pourtant de nombreuses femmes. Elle provoque des douleurs pelviennes intenses, des règles très abondantes ou encore un ventre gonflé sans raison apparentent. Dans cet article, on vous aide à mieux reconnaître les symptômes.

Comprendre ce qu’est l’adénomyose

Si vous ressentez des douleurs pendant vos règles ou que vous remarquez des changements inhabituels dans votre corps, il est peut-être temps de s’intéresser à cette pathologie souvent silencieuse. Comprendre ce qu’est l’adénomyose, c’est déjà reprendre un peu le contrôle sur votre corps.

Une forme d’endométriose interne, mais localisée dans le muscle utérin

L’adénomyose est souvent comparée à l’endométriose, mais les deux ne sont pas identiques. On parle ici d’endométriose interne, car la muqueuse utérine, qui normalement tapisse l’intérieur de l’utérus, va s’infiltrer directement dans le muscle utérin (le myomètre). Cette invasion crée des inflammations chroniques et des douleurs parfois très violentes.

Comment se développe l’adénomyose dans le corps des femmes en âge de procréer ?

L’adénomyose touche surtout les femmes en âge de procréer. Des cellules de la muqueuse utérine s’infiltrent dans le muscle utérin, où elles saignent à chaque cycle. Le sang, piégé dans les tissus, provoque inflammations, douleurs et parfois un ventre gonflé et dur comme une femme enceinte. Certaines femmes ne ressentent rien, d’autres voient leur quotidien perturbé.

Quels sont les symptômes fréquents de l’adénomyose ?

Les symptômes de l’adénomyose varient d’une femme à l’autre, ce qui peut rendre le diagnostic complexe. Certaines ne ressentent rien, d’autres voient leur quotidien complètement bouleversé. Il existe pourtant des signes qui reviennent souvent, surtout chez les femmes atteintes d’adénomyose. 
Apprendre à les reconnaître peut aider à poser un mot sur ce que vous ressentez.

Des douleurs pelviennes et un ventre gonflé qui apparaissent

C’est souvent le premier signal d’alerte. Les douleurs pelviennes liées à l’adénomyose peuvent être diffuses ou très localisées. Elles apparaissent surtout pendant les périodes de règles, mais aussi en dehors, parfois de manière cyclique. Certaines femmes parlent d’un poids constant dans le bas-ventre, d’autres d’élancements profonds. 
Pour en savoir plus, je vous conseille vivement de lire notre article sur l’adénomyose et le ventre gonflé.

Des pertes de sang très abondantes

Beaucoup de femmes évoquent des règles très abondantes et longues, parfois accompagnées de caillots de sang. Ce phénomène est causé par les saignements répétés à l’intérieur même de l’utérus. On parle parfois de ménorragies, qui peuvent impacter fortement l’énergie au quotidien. 
Ce type de saignement excessif peut aussi être confondu avec les fibromes utérins, d’où l’importance d’un bon diagnostic.

Une fatigue inhabituelle

Avec la perte importante de sang et les douleurs chroniques, la fatigue devient vite une compagne du quotidien. Ce n’est pas qu’une impression : cette fatigue est réelle, physique et mentale. Beaucoup de femmes disent se sentir vidées pendant leurs règles, voire même tout le mois. 
Cela peut entraîner une baisse de moral, un isolement ou une diminution de la qualité de vie.

Un impact sur les rapports sexuels

Certaines femmes ressentent des douleurs pendant les rapports sexuels, surtout lors des pénétrations profondes. Ce symptôme, aussi appelé dyspareunie, n’est pas systématique, mais lorsqu’il est présent, il peut affecter la vie intime, générer du stress ou de la gêne. 
En parler avec un professionnel de santé est essentiel pour poser des mots et envisager des solutions adaptées.

Comment différencier l’adénomyose d’autres pathologies comme les fibromes utérins ou l’endométriose classique ?

L’adénomyose se distingue des fibromes utérins, qui sont des masses bien définies, et de l’endométriose classique, qui se développe en dehors de l’utérus. Ici, le tissu s’infiltre dans le muscle utérin. Le seul moyen fiable de faire la différence reste l’imagerie médicale, en commençant par l’échographie endo-vaginale, souvent suffisante pour orienter le diagnostic. L’IRM pelvienne peut venir en complément, pour confirmer l’atteinte ou évaluer plus précisément son étendue.

Comment confirmer le diagnostic de l’adénomyose ?

Le diagnostic de l’adénomyose peut être complexe, car ses symptômes imitent d’autres pathologies comme les fibromes utérins ou l’endométriose. 
Pourtant, des examens d’imagerie permettent de mieux la détecter. L’IRM pelvienne est aujourd’hui l’outil de référence. Elle permet d’observer l’épaississement du muscle utérin et les infiltrations de muqueuse utérine. 
L’échographie transvaginale est souvent utilisée en premier recours, mais elle peut passer à côté des formes diffuses. 

Comme l’adénomyose ne se développe pas dans la cavité utérine, mais à l’intérieur même du muscle, elle reste parfois difficile à repérer, surtout sans œil expert. C’est pourquoi un avis spécialisé est essentiel pour poser un diagnostic fiable.